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De nouvelles preuves pour le printemps

Définir l’obésité clinique

En janvier 2025, la revue the Lancet publiait les conclusions de sa Commission sur la définition d’obésité clinique afin de faciliter la prise de décision clinique et guider les interventions sur les plans individuel et de la population. 

Points à retenir

  • L’obésité clinique est décrite comme un phénotype physique caractérisé par une adiposité excessive, mais sans les principaux signes et symptômes de dysfonction organique causés par l’obésité. L’obésité préclinique n’est pas une condition qui précède la maladie.
  • Les deux principaux critères nécessaires au diagnostic d’obésité clinique, laquelle est décrite comme maladie systémique chronique, sont :
    1. Anthropométrie établissant une adiposité excessive (p. ex., tour de taille), en plus de l’IMC (qu’on peut supposer très élevé, soit plus de 40 kg/m2), en fonction du sexe, de l’âge et de l’origine ethnique.
    2. Signes ou symptômes d’un dysfonctionnement organique systémique actuel et/ou restrictions ajustées selon l’âge de la mobilité ou d’autres activités de la vie quotidienne.

Dans le module de 2025 sur la Prise en charge de l’obésité chez l’adulte, on fait mention de l’outil (EOSS) (Edmonton Obesity Staging System). Le stade 0 de l’outil EOSS correspondrait à une obésité préclinique. Les stades 1 à 4 d’obésité clinique sont fonction de l’IMC, des comorbidités et du degré des symptômes physiques et psychologiques.


Cibles de tension artérielle chez les personnes âgées souffrant d’hypertension

Une revue Cochrane a été menée afin de déterminer les différences des résultats entre des traitements pharmacologiques moins vigoureux (cible de TA < 150 à 160/95 à 105 mmHg) et traditionnels/plus vigoureux (cible de TA < 140/90 mmHg) de l’hypertension chez des adultes âgés de ≥ 65 ans, durant un suivi de 2 à 4 ans. Les principaux résultats incluaient la mortalité de toutes causes, les effets indésirables vasculaires et cardio-rénaux graves et les AVC, alors que les résultats secondaires incluaient le total des effets indésirables graves et la TA systolique et diastolique obtenue, entre autres. Quatre essais avaient été inclus dans la dernière version de la revue (n=16 732).

Résultats

Le traitement visant des cibles de TA moins élevées permettait de réduire les AVC (niveau élevé de certitude) et de réduire probablement le total des effets indésirables cardiovasculaires graves (niveau modéré de certitude). Les effets sur la mortalité de toutes causes n’étaient pas clairs. Les effets indésirables n’étaient pas plus nombreux avec le traitement plus vigoureux (niveau modéré de certitude).

Conclusion

  • Pour la majorité des adultes âgés de ≥ 65 ans, les cibles de TA classiques peuvent représenter un traitement approprié.
  • Plus de recherche est nécessaire pour les personnes âgées de ≥ 80 ans et/ou les personnes fragiles, puisque les risques et les bienfaits du traitement chez ces populations peuvent être différents.

De plus amples renseignements sur la prise en charge de l’hypertension sont disponibles dans le module sur l’hypertension publié en 2021.


Thérapie fonctionnelle cognitive et douleur lombaire chronique

Une revue systématique avec méta-analyses (7 études comparatives randomisées) a été effectuée afin d’examiner l’efficacité de la thérapie fonctionnelle cognitive (TFC) pour traiter la douleur lombaire non spécifique chronique. La TFC comporte 3 éléments : comprendre la douleur, exposition graduelle à une activité souhaitable avec contrôle de la douleur et changement de comportement sain. Les résultats à long terme (≥ 12 mois) correspondaient au résultat primaire (court terme = plus près de 6 semaines, moyen terme = plus près de 6 mois). La variabilité de la posologie entre les 7 études était modérée, variant entre 3,6 et 7,7 séances.

Résultats

  • Comparativement aux soins habituels ou à un autre traitement :
    • La TFC a réduit l’invalidité à tous les points d’évaluation (niveau faible à modéré de certitude).
    • La TFC était plus efficace pour diminuer l’intensité de la douleur à court terme (niveau faible de certitude), à moyen terme (niveau modéré de certitude), et possiblement à long terme.
    • La TFC a amélioré l’auto-efficacité de la douleur à moyen et à long terme (niveau élevé de certitude).

Conclusion

  • Pour les personnes souffrant de douleur lombaire chronique, la TFC est probablement plus efficace que les soins habituels ou une autre intervention (p. ex., exercice et éducation), et est associée à des améliorations de l’invalidité, de l’auto-efficacité et possiblement de la douleur, améliorations soutenues à long terme.

La thérapie fonctionnelle cognitive est décrite dans le module de 2025 sur les Douleurs musculosquelettiques chroniques chez l’adulte à titre d’option thérapeutique possible.


Exercice et maladie de Parkinson

  • Un article de 2025 de Tools for Practice portant sur l’exercice pour la maladie de Parkinson (incluant 11 revues systématiques) mentionne que comparativement aux groupes témoins, l’exercice est associé à des améliorations cliniquement significatives des symptômes moteurs semblables à celles observées avec les médicaments pendant 1 à 6 mois.
  • Les scores des symptômes dépressifs s’étaient améliorés comparativement aux sujets non actifs, même si aucun changement cliniquement significatif n’a été observé en termes de qualité de vie. Durant une période de 6 à 12 mois, sur les 100 patients ayant fait de l’exercice, 6 patients de plus pourront éviter ≥ 1 chute comparativement au groupe témoin.
  • Les limites observées des études revues incluaient la courte durée de l’étude, les interventions non à l’insu, les échantillonnages peu élevés et le faible nombre de patients atteints d’une maladie sévère.

La promotion de l’exercice correspond à la recommandation sur l’exercice mentionnée dans le module de 2025 sur la maladie de Parkinson.