Traitements pharmacologiques de la migraine chez les adultes
Une revue/méta-analyse systématique de traitements médicamenteux par voie orale pour la prise en charge aiguë de la migraine chez les adultes a récemment été publiée dans le BMJ (184 études contrôlées randomisées/n=92 583 pour la revue systématique et 137 études contrôlées randomisées /n=89 445 pour la méta-analyse de réseau).
Résultats
- Les molécules élétriptan, rizatriptan, sumatriptan, et zolmitriptan se sont avérées les plus performantes de façon générale, lorsqu’on tenait compte de la tolérabilité et de l’efficacité.
- Elles étaient plus efficaces que les médicaments lasmiditan, rimegepant, et ubrogepant — et leur efficacité s’est avérée comparable à celle de la majorité des AINS et du paracétamol.
- Les traitements les plus efficaces étaient l’élétriptan et l’ibuprofène pour un soulagement soutenu de la douleur pendant 24 heures.
Conclusion
- Les médicaments de la classe triptan ont présenté une efficacité supérieure et devraient être préconisés pour le traitement aigu des cas de migraines, et ce, même si leur utilisation chez les patients présentant un profil cardiovasculaire à risque élevé nécessite une considération particulière et que des analyses coût-efficacité sont nécessaires.
De plus amples détails sur le traitement pharmacologique de la migraine chez les adultes sont fournis dans le module Céphalées chez les adultes de 2022. Le sumatriptan y est mentionné à titre de médicament « triptan » le plus efficace 2 heures après la prise, mais on souligne que les médicaments de la classe triptan avaient fait l’objet de peu d’études de comparaison directe à ce moment.
Aperçu des données probantes : COVID-19
Nirmatrelvir/Ritonavir (Paxlovid) pour la COVID-19 légère/modérément grave
- Toutes les études incluses dans la revue portaient sur des adultes (≥ 18 ans). Les études analysées incluaient 4 études contrôlées randomisées (1 considérée comme à faible risque de biais et 3 dont le risque de biais n’était pas clair; n=4070) et 16 études dans le monde réel (toutes de bonne qualité; n=1 925 047).
- Lorsqu’elle a été comparée au placebo, l’association nirmatrelvir/ritonavir a permis de réduire considérablement les hospitalisations dues à la COVID-19, mais il n’y avait aucune différence significative dans la réduction des issues suivantes : mortalité de toutes causes, clairance virale, aggravation de la sévérité, manifestations indésirables et manifestations indésirables graves. Une analyse séquentielle a révélé qu’aucune conclusion ne pouvait être tirée d’après le total des échantillons actuels pour les issues susmentionnées. Une réduction significative des hospitalisations dues à la COVID-19 et de la mortalité de toutes causes a été démontrée dans les études en contexte réel avec l’association nirmatrelvir/ritonavir comparativement à aucun traitement.
- Les auteurs ont conclu que le traitement approuvé par nirmatrelvir/ritonavir devrait être considéré comme traitement expérimental de la COVID-19, plutôt que comme un traitement antiviral pharmacologique définitif.
Incidence de diabète suivant une infection par le SRAS-CoV-2 en Angleterre et répercussions de la vaccination contre la COVID-19 : une étude de cohortes rétrospective de 16 millions de personnes
- Un examen du lien entre la COVID-19 et l’incidence de diabète (de type 1, de type 2, gestationnel et non spécifique), ainsi que de l’effet de la vaccination contre la COVID-19, jusqu’à 52 semaines après le diagnostic, a été effectué au moyen de dossiers de santé électroniques liés d’adultes (de 18 à 110 ans) inscrits auprès d’un médecin de famille plus de 6 mois avant la mesure initiale.
- Une incidence élevée de diabète de type 2 suivant une infection par la COVID-19 a été observées chez des patients hospitalisés en raison de la COVID-19 comparativement aux patients non hospitalisés.
- L’incidence de diabète de type 2 suivant l’infection était significativement moins évidente chez les patients vaccinés.
- Les auteurs recommandent d’envisager le dépistage de routine du diabète pour les cas de COVID-19 sévère, particulièrement chez les patients à risque élevé de diabète, et de recommander la vaccination.
Les patients atteints de diabète de type 1 présentent un risque élevé de nouvelle incidence d’hypertension, de maladie rénale chronique et d’acidocétose diabétique après une infection par la COVID-19
- Les données d’un système de santé du Bronx, à New York, ont été analysées relativement à trois catégories de patients atteints de diabète de type 1 (DT1) : ceux hospitalisés en raison de la COVID-19 (n=511), ceux ayant reçu un diagnostic positif mais n’ayant pas été hospitalisés (n=306) et patients atteints de DT1 sans test positif pour la COVID-19 au dossier (n=1547).
- Comparativement aux patients atteints de DT1 sans antécédents de COVID-19, les patients atteints de DT1 ayant survécu à une infection par la COVID-19 semblaient présenter un risque plus élevé de nouvelle incidence de maladie rénale chronique, d’hypertension et d’acidocétose diabétique dans les 40 mois suivant l’infection.
- Les limites de l’étude notées par les auteurs incluaient la possibilité que certains patients considérés comme n’ayant pas eu d’infection par la COVID-19 aient été mal classés si aucun test positif n’avait été porté à leur dossier dans le système de santé étudié. De plus, étant donné que cette étude rétrospective était basée sur les données d’un seul système dans le Bronx, il ne serait peut-être pas approprié d’extrapoler les résultats à d’autres populations moins diversifiées. La population de patients étudiée comprenait des pourcentages élevés de groupes minoritaires et d’un statut socioéconomique plus faible.