Pour Heather Haywood, un rôle temporaire à temps partiel en tant qu’adjointe de programme pour la FÉMC s’est transformé en une carrière de 20 ans, consacrée à la formation des facilitateurs et au soutien de la communauté. En intégrant le changement, les innovations technologiques et les relations étroites avec les membres, son parcours met en évidence les réalisations imprévues et la croissance personnelle résultant de la promotion d’un environnement administratif à la fois positif et en constante évolution.
Q : Comment votre parcours au sein de la FÉMC a-t-il commencé?
Lorsque j’ai pris ma retraite anticipée, je pensais quitter définitivement le monde du travail. Mais la vie a le don de nous surprendre. À l’époque, une personne que je connaissais m’a contactée, ayant besoin d’une aide temporaire à temps partiel. J’ai d’abord hésité, mais le caractère temporaire de la fonction m’a convaincue d’essayer. C’est ainsi que je me suis retrouvée à travailler à la Fondation, à me familiariser avec les programmes, qu’il s’agisse de programmes en petits groupes, de programmes individuels ou de programmes de résidence. Je pensais ne rester que peu de temps, mais ce poste temporaire s’est transformé en quelque chose de beaucoup plus durable.
Pendant environ un an, je me suis efforcée d’apprendre les rudiments du métier et d’apporter mon aide en exerçant diverses fonctions. Puis, mon mentor a accepté un contrat temporaire d’un an sur le campus principal de McMaster, qui s’est ensuite transformé en poste à temps plein. Un poste devenait ainsi vacant et, compte tenu de mon année d’expérience, j’étais le choix logique pour prendre la relève. C’est ainsi que mon rôle temporaire à temps partiel s’est transformé en un poste permanent à temps plein.
C’est intéressant de voir comment les choses se passent. Je me souviens de Linda Cranston, une autre membre de longue date de la famille FÉMC, qui racontait lors d’un repas de Noël qu’elle avait d’abord rejoint la Fondation à titre temporaire et qu’elle ne s’attendait pas à y rester longtemps. Aujourd’hui, elle compte presque 25 ans d’ancienneté. Mon parcours reflète le sien à bien des égards. Beaucoup d’entre nous à la FÉMC pensaient que leur rôle était temporaire au début, mais l’environnement, le travail et les gens ont une façon de vous attirer et de vous faire rester. Pour ma part, j’ai commencé il y a presque 20 ans, et il me semble que c’était hier. J’ai beaucoup aimé mon expérience.
Q : Quels ont été certains des aspects gratifiants de votre rôle dans le recrutement et le soutien de nouveaux facilitateurs?
Au fil des ans, j’ai organisé d’innombrables ateliers et formé de nombreux facilitateurs. Je m’adressais personnellement aux facilitateurs qui étaient toujours positifs et prêts à collaborer et je les invitais à devenir formateurs. Les voir évoluer dans leur rôle et aider les nouveaux facilitateurs était incroyablement satisfaisant. Organiser des ateliers, inscrire de nouveaux membres et les aider à organiser leurs premières réunions est devenu une partie essentielle de mon travail. La variété des questions et la diversité des personnes avec lesquelles j’ai interagi ont rendu mon travail intéressant.
La formation des facilitateurs a été ma partie préférée du travail. J’ai aimé les aider lorsqu’ils rencontraient des difficultés avec leurs groupes. Bien que n’ayant pas d’expérience concrète des réunions de groupe, j’ai donné des conseils en me basant sur les informations partagées par d’autres facilitateurs. Ce rôle de liaison a contribué à créer un sentiment d’appartenance parmi les facilitateurs, leur permettant de se sentir soutenus et confiants.
Au cours des années, notre approche vis-à-vis la constitution des groupes a également évolué de manière significative. Au départ, il s’agissait d’un processus manuel impliquant des cartes géographiques sur papier et d’innombrables heures de communication. Ma connaissance de la géographie du Canada s’est considérablement améliorée, car je devais tenir compte des distances et des conditions météorologiques lorsque je plaçais des membres dans des groupes. Aujourd’hui, grâce aux progrès technologiques, le processus est beaucoup plus efficace. Nous pouvons rapidement trouver des groupes appropriés pour les nouveaux membres, ce qui réduit le temps d’attente de plusieurs semaines à seulement vingt-quatre heures.

Q : Comment les relations que vous avez nouées avec les membres et le soutien personnalisé que vous leur avez apporté ont-ils influencé votre expérience et votre épanouissement dans votre fonction?
Les relations que j’ai nouées avec nos membres ont été l’un des points forts de mon travail. J’ai toujours adopté une approche décontractée et amicale, ce qui m’a permis de nouer des liens solides avec eux. Il est gratifiant d’être reconnue et appréciée par nos membres, que ce soit lors des forums en médecine familiale ou des réunions virtuelles. Ça fait vraiment plaisir de savoir que j’ai pu les soutenir et faire une différence dans leur expérience du programme.
Une expérience mémorable a été d’accompagner un jeune médecin de la Nouvelle-Écosse dans la création d’un groupe. Après d’innombrables courriels et de nombreux appels téléphoniques, il a été en mesure de faciliter le groupe. Ce processus m’a appris l’importance de la patience et du soutien personnalisé. Tout le monde n’est pas immédiatement à l’aise dans son rôle, et il est essentiel de leur offrir les conseils et les encouragements dont ils ont besoin.
La valeur du programme va au-delà du développement professionnel; il favorise un sentiment de solidarité et de soutien parmi ses membres. Les facilitateurs ont souvent l’impression qu’ils doivent être des leaders ou des experts, mais je leur rappelle qu’être un bon facilitateur, c’est encourager la participation et créer un environnement positif. Le partage de stratégies et de solutions entre les facilitateurs les aide à surmonter les difficultés et à améliorer la dynamique de leur groupe.
Q : En quoi votre parcours de près de vingt ans dans la résolution de problèmes, le service à la clientèle et l’établissement de relations significatives avec les membres vous a-t-il inspiré, et de quoi êtes-vous la plus fière à l’approche de la retraite?
En réfléchissant à mon parcours, j’ai appris l’importance de la résolution des problèmes et du service à la clientèle. Les besoins de chaque membre sont uniques, et répondre à leurs préoccupations nécessite de l’empathie et de la souplesse. Ma mémoire des détails, tels que les noms des membres et les circonstances, a également été un atout. Cette qualité est essentielle pour identifier et aider rapidement les membres, afin qu’ils se sentent appréciés et compris. Le fait d’assister à des forums en médecine familiale et de rencontrer les membres en personne a encore renforcé ces liens.
Avec le recul, je ne m’attendais pas à ce que mon rôle temporaire se transforme en une carrière de près de vingt ans. L’environnement de la Fondation, le travail et les personnes m’ont permis de rester engagée et épanouie. À l’approche de la retraite, je suis fière des relations que j’ai nouées, des améliorations dont j’ai été témoin et de l’impact positif que j’ai eu sur nos membres et nos facilitateurs. Ce parcours a été une source de gratification inopinée dont je savoure chaque instant.
